Saint Martin – l’eglise

L'ÉGLISE

L’église de style néo-roman fut consacrée le dimanche 6 octobre 1861. Citée pour la 1ère fois en 1281, elle était également entourée d’un cimetière. De 1859 à 1861, la nouvelle église fut construite par Antoine RINGEISEN, l’architecte de l’arrondissement (suite au mauvais état de l’ancien édifice et à l’augmentation de la population).
La tour actuelle a été édifiée en 1715/1717 par l’architecte autrichien Peter THUMB (également auteur de l’abbatiale d’Ebersmunster). Le corps de la tour est quadrangulaire avec une entrée sobrement ornée de style baroque. Le sommet de la partie carrée est ornée de 4 clochetons à ailerons et reliés par des balustrades. La construction octogonale qui s’élève au-dessus, affiche le chiffre du Christ = 8. Elle se termine par des consoles renversées, en alternance grandes et petites, qui encadrent la flèche ; celle-ci s’élance jusqu’à 53 mètres hauteur.
La tour renferme 5 cloches baptisées : St Joseph – St Martin – Ste Marie- St Sixte – St Florian

LE CHŒUR

  • Le chœur est formé de 5 pans de murs qui se divisent en 7 grandes arcades en plein cintre et encadrent un autel moderne massif. Elles sont surmontées de 14 fenêtres dont 8 sont bouchées et garnies de tableaux religieux peints par l’artiste Carola Sorg. Les 6 autres contiennent des vitraux représentant, de gauche à droite :
  • St Martin, patron de l’église
  • St Pierre
  • le Christ ressuscité
  • l’Immaculée Conception
  • St Paul
  • St Arbogast, patron du diocèse et 6e évêque résidentiel de Strasbourg

Au-dessus s’alignent 14 vitraux semi-circulaires à fleurs, dominés par 7 vitraux circulaires. Dans le haut du chœur, les 8 toiles de Carola Sorg se font face 4 par 4 :

à gauche

1. Le sacrifice d’Abel
2. Le sacrifice de Melchisédech
3. Le serpent d’airain
4. La manne dans le désert

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à droite :

1. Le sacrifice d’Abraham
2. La Sainte Cène
3. Le Christ en croix
4. La multiplication des pains

La croix au fond du chœur est une œuvre admirable. Le corps du Christ est dans le style du 17e siècle : belle plastique sans contracture ni traces de la flagellation. Le tronc de la croix est presque caché par le corps du Christ. Sans ce soutien, la traverse semble peser lourdement sur la nuque du supplicié qui incline légèrement la tête, donc encore en agonie. Cependant, le cœur est déjà percé, ce qui représente à la fois l’agonie et la mort du Christ. Le linge doré autour des reins et la tête d’ange entourée de nuages attestent la présence de la divinité dans l’art sacré.