L’Église Saint – Léger

HISTORIQUE :

Le village de Schaeffersheim, situé en bordure du Bruch de l’Andlau, fut jadis la propriété des abbayes du Mont Ste Odile (Murbach et Hohenbourg) ; il passa ensuite à l’évêché de Strasbourg.

Cité dès l’an 777, l’origine du nom du village serait liée à une bergerie royale franque. Son église du XVIIIème siècle, restaurée au XIXème, renferme de véritables trésors : une des plus anciennes cloches d’Alsace datée de 1420, et une statue de la Vierge à l’Enfant de la fin de XVème siècle.

La chapelle St Blaise, datée elle aussi du XVIIIème siècle, est le dernier souvenir d’un village disparu qui s’appelait « BADERSHEIM ». Saint Léger, évêque d’Autun, est le Saint Patron de la paroisse : il est fêté le 1er dimanche du mois d’octobre et rassemble les villageois pour une fête paroissiale. Cette fête invite également à une action de grâce pour la moisson et à un envoi pour la rentrée. Saint Léger naît en 616 dans le Poitou.

 

 

Après le règne du roi Dagobert 1er viennent les « rois fainéants » qui provoquent des guerres civiles.
C’est une période difficile : les gens vivent dans la misère et les bandits dévastent la région ! Léger croit en l’amour plus fort que le mal : il s’appuie sur sa foi en Dieu et se met du côté des faibles et des pauvres. Il prend position contre l’injustice et ose critiquer le roi.
Le roi de l’époque, Clotaire, envoie Léger en exil, en même temps qu’un autre de ses ennemis, le duc Ebroïn.
Ce duc rejette également Léger à cause de sa bonté pour le peuple.
La guerre met fin au règne du roi et le duc Ebroïn retourne au pays.Léger lui aussi est libéré et continue sa lutte au côté des plus pauvres. Il sait aussi se faire entendre par certains grands seigneurs, notamment le duc Aldaric, père de Sainte Odile d’Alsace, et certains riches le soutiennent matériellement. Inlassablement, il continue sa route, sûr que Dieu est à l’œuvre à travers tout ce qui se fait de bien et de beau dans ses multiples rencontres :

• Il a les yeux ouverts pour voir où les gens vivent dans la misère : il parcourt sa région.

• Il a les mains ouvertes pour partager le pain et les vêtements que des amis riches lui donnent.

• Il a les oreilles ouvertes pour entendre les peines et les injustices dont souffrent les gens.

• Il a la bouche ouverte pour dire aux autorités ce qu’elles font de mal et pour défendre les faibles en justice.

À cause de ces actes, Ebroïn s’acharne à le faire disparaître : il lui fait crever les yeux ; mais Léger continue son œuvre, soutenu par ses amis. Encore traqué, Léger est finalement condamné à mourir. Il aurait été décapité. Mais ses actes, aucun pouvoir ne pourra les effacer : il a rayonné sur les gens de bonne volonté qui ont trouvé dans sa vie un chemin pour leur propre vie. En toute confiance, ils se mettent sous sa protection : Léger est proclamé « Saint », c’est à dire fidèle ami de Dieu. Depuis il est vénéré de siècle en siècle.